Le propylène glycol (PG) est un composé chimique largement utilisé dans de nombreux produits de consommation courante, allant des cigarettes électroniques aux aliments transformés, en passant par les cosmétiques et certains médicaments. Sa polyvalence découle de ses propriétés physiques et chimiques, qui en font un solvant, un humectant et un conservateur efficace. La présence omniprésente du PG soulève des questions légitimes quant à son impact potentiel sur la santé humaine, en particulier sur le système respiratoire, et alimente des débats parfois passionnés concernant son innocuité, notamment en lien avec le vapotage et le risque de cancer . Comprendre les enjeux liés à l'exposition au PG est donc crucial pour les consommateurs, les professionnels de la santé et les chercheurs.

L'utilisation du PG ne se limite pas à un seul secteur ; il est présent dans des produits aussi divers que les liquides de refroidissement pour moteurs, les antigels, les produits de nettoyage et même les brouillards de scène utilisés dans les spectacles. Cette large dispersion signifie que la population est exposée au PG via différentes voies, rendant l'évaluation de ses risques potentiels complexe et nécessitant une approche multidisciplinaire. Les agences de sécurité sanitaire surveillent attentivement l'utilisation du PG, notamment dans les e-liquides pour cigarettes électroniques , et les études scientifiques en cours visent à mieux cerner ses effets sur l'organisme, avec un focus sur les potentiels effets à long terme et les risques liés au cancer .

Le propylène glycol et la santé respiratoire: effets à court terme

L'exposition au propylène glycol, en particulier par inhalation via le vapotage de cigarettes électroniques , peut entraîner divers effets à court terme sur le système respiratoire. Ces effets sont généralement légers et transitoires, mais ils peuvent être plus prononcés chez certaines personnes, notamment celles souffrant de conditions respiratoires préexistantes ou présentant une sensibilité particulière au composé. L'évaluation des effets à court terme du PG est essentielle pour comprendre les réactions immédiates de l'organisme et identifier les populations potentiellement plus vulnérables, comme les personnes asthmatiques ou atteintes de BPCO.

Irritation des voies respiratoires supérieures

L'irritation des voies respiratoires supérieures est l'un des effets les plus fréquemment rapportés suite à l'exposition au propylène glycol, particulièrement lors de l'utilisation de cigarettes électroniques . Cette irritation se manifeste par des symptômes tels que la toux, les maux de gorge et la congestion nasale, qui peuvent varier en intensité en fonction de la concentration du PG et de la durée de l'exposition. Les mécanismes sous-jacents à cette irritation impliquent une interaction directe du PG avec les muqueuses des voies respiratoires, entraînant une inflammation locale et une stimulation des récepteurs sensoriels.

La sensibilité individuelle joue un rôle important dans la réponse à l'exposition au PG. Certaines personnes peuvent être plus susceptibles de développer des symptômes d'irritation, tandis que d'autres peuvent ne ressentir aucun effet notable. Les personnes souffrant d'asthme, de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou d'autres troubles respiratoires peuvent également être plus vulnérables aux effets irritants du PG. L'identification des facteurs de risque individuels est donc un élément clé de la prévention, notamment pour les utilisateurs de cigarettes électroniques .

  • Toux sèche et persistante liée au vapotage
  • Sensation de brûlure dans la gorge après l'inhalation de propylène glycol
  • Écoulement nasal clair ou mucopurulent
  • Difficulté à respirer par le nez
  • Voix rauque ou enrouée

Effets sur la fonction pulmonaire

L'exposition au propylène glycol peut également avoir des effets sur la fonction pulmonaire, bien que ces effets soient généralement mineurs et réversibles. Des études ont évalué l'impact à court terme du PG sur des paramètres tels que le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) et la capacité vitale forcée (CVF), qui sont des indicateurs de la capacité pulmonaire. Les résultats de ces études sont variables, mais certaines suggèrent une légère diminution du VEMS et de la CVF après l'exposition au PG, en particulier chez les utilisateurs de cigarettes électroniques .

Il est important de noter que l'effet du PG pur peut différer de celui des aérosols contenant également d'autres substances, telles que la nicotine et les arômes, qui sont couramment présents dans les e-liquides des cigarettes électroniques . Les effets synergiques potentiels de ces substances doivent être pris en compte lors de l'évaluation des risques liés à l'exposition aux aérosols contenant du PG. La recherche continue d'approfondir notre compréhension de ces interactions complexes, notamment en lien avec le vapotage passif et ses potentiels impacts sur la santé respiratoire .

Cas spécifiques : vapotage (cigarettes électroniques)

Le vapotage , ou l'utilisation de cigarettes électroniques , constitue une voie d'exposition spécifique au propylène glycol qui suscite des préoccupations croissantes en matière de santé respiratoire. Les e-liquides utilisés dans les cigarettes électroniques contiennent généralement des concentrations variables de PG, ainsi que de la nicotine et des arômes. L'inhalation répétée de ces aérosols peut entraîner une exposition chronique au PG et à d'autres substances potentiellement nocives, augmentant potentiellement le risque de problèmes respiratoires à long terme.

La concentration de PG dans les e-liquides varie en fonction du fabricant et du type de produit, mais elle peut atteindre jusqu'à 90 % dans certains cas. L'exposition respiratoire au PG lors du vapotage peut être significativement plus élevée que dans d'autres contextes, tels que l'utilisation de brouillard de scène dans les concerts, où les concentrations de PG sont généralement plus faibles et l'exposition moins fréquente. Il est estimé que les vapoteurs peuvent inhaler jusqu'à 20 ml d' e-liquide par jour, ce qui représente une dose importante de PG. Un vapoteur régulier peut ainsi inhaler plus de 15 grammes de PG quotidiennement, une quantité non négligeable à prendre en compte dans l'évaluation des risques.

  • Le vapotage de cigarettes électroniques peut provoquer une inflammation des voies respiratoires
  • Le propylène glycol peut irriter les poumons, en particulier chez les personnes sensibles
  • Les arômes présents dans les e-liquides peuvent contenir des substances nocives comme le diacétyle
  • La nicotine a des effets délétères sur le système respiratoire
  • Les métaux lourds présents dans les cigarettes électroniques peuvent endommager les poumons

Outre le PG, les e-liquides peuvent contenir des arômes qui présentent des risques spécifiques pour la santé respiratoire. Le diacétyle et le pentanedione, par exemple, sont des composés utilisés dans certains arômes qui ont été associés à la bronchiolite oblitérante, une maladie pulmonaire grave et irréversible. La prudence est donc de mise lors du choix des e-liquides et il est conseillé d'éviter les produits contenant ces substances. Les arômes de type "pop-corn" sont particulièrement à risque de contenir ces composés dangereux.

Le propylène glycol et la santé respiratoire: effets à long terme et cancer

Bien que les effets à court terme de l'exposition au propylène glycol sur le système respiratoire soient relativement bien documentés, les effets à long terme, en particulier en ce qui concerne le risque de cancer , restent un sujet de débat et nécessitent davantage de recherches. L'évaluation des risques à long terme est complexe, car elle implique de prendre en compte de nombreux facteurs, tels que la durée et l'intensité de l'exposition via le vapotage , ainsi que les prédispositions individuelles. Le lien entre cigarettes électroniques, propylène glycol et cancer du poumon est un sujet d'étude important.

Toxicité chronique

Les études animales évaluant l'exposition à long terme au propylène glycol par inhalation ont permis d'identifier certains organes cibles, tels que les poumons et le foie. Cependant, il est important de souligner qu'il existe des difficultés à extrapoler les résultats des études animales à l'homme, car les doses utilisées dans ces études sont souvent beaucoup plus élevées que celles auxquelles les humains sont exposés dans des conditions normales. De plus, le métabolisme du PG peut différer entre les espèces, ce qui peut influencer les résultats. Des études animales ont montré que l'exposition prolongée à de fortes concentrations de PG peut entraîner des lésions pulmonaires et hépatiques chez les rongeurs.

Le manque d'études épidémiologiques à long terme sur l'exposition chronique au PG seul constitue une limitation importante dans l'évaluation des risques pour la santé humaine. Les études épidémiologiques sont essentielles pour établir des liens de causalité entre l'exposition à une substance et le développement de maladies, notamment le cancer . L'absence de telles études rend difficile de tirer des conclusions définitives sur les effets à long terme du PG, en particulier en ce qui concerne le risque de cancer lié au vapotage .

  • Études animales avec des doses élevées de propylène glycol
  • Difficulté d'extrapolation des résultats à l'homme
  • Manque d'études épidémiologiques à long terme
  • Besoin de recherches supplémentaires sur le lien entre PG et cancer
  • Surveillance de la santé des travailleurs exposés au propylène glycol

Propylène glycol et cancer: l'état actuel des preuves

La question de savoir si le propylène glycol peut contribuer au développement du cancer est une préoccupation majeure, en particulier dans le contexte de l'utilisation des cigarettes électroniques . L'état actuel des preuves scientifiques ne permet pas de conclure à un lien direct entre l'exposition au PG et le cancer , mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer cette question de manière approfondie. Le risque potentiel de cancer du poumon lié au vapotage de PG est un sujet d'investigation continue.

Analyse critique des études in vitro (cellules) et in vivo (animaux)

Des études in vitro, réalisées sur des cellules en culture, ont examiné le potentiel génotoxique du propylène glycol, c'est-à-dire sa capacité à endommager l'ADN. Certaines de ces études ont suggéré un potentiel génotoxique du PG à des concentrations élevées, mais d'autres n'ont pas observé d'effets significatifs. Les résultats de ces études doivent être interprétés avec prudence, car ils ne reflètent pas nécessairement les conditions d'exposition humaine via le vapotage . Certaines études ont utilisé des concentrations de PG 100 fois supérieures à celles rencontrées dans les e-liquides .

Des études in vivo, réalisées sur des animaux, ont également évalué le potentiel tumorigène du propylène glycol. Ces études ont généralement utilisé des doses élevées de PG et ont observé des résultats variables. Certaines études n'ont pas mis en évidence d'augmentation du risque de cancer , tandis que d'autres ont suggéré un lien possible, mais les limitations méthodologiques de ces études rendent difficile de tirer des conclusions définitives. La durée d'exposition dans ces études est souvent inférieure à la durée d'exposition chez les vapoteurs réguliers.

  • Études in vitro avec résultats variables sur le potentiel génotoxique du propylène glycol
  • Concentrations élevées de PG utilisées dans les études in vitro
  • Études in vivo avec limitations méthodologiques
  • Besoin d'études plus rigoureuses pour évaluer le risque de cancer lié au PG
  • Facteurs de confusion à prendre en compte, tels que le tabagisme

Absence de preuves directes chez l'homme

À l'heure actuelle, il n'existe aucune preuve épidémiologique solide liant directement l'exposition au propylène glycol au développement du cancer chez l'homme. Les études épidémiologiques sont essentielles pour établir des liens de causalité entre l'exposition à une substance et le développement de maladies. L'absence de telles preuves ne signifie pas qu'il n'existe aucun risque, mais elle souligne la nécessité de poursuivre la recherche scientifique, notamment en ce qui concerne les potentiels effets à long terme du vapotage et le risque de cancer du poumon . Plusieurs études de suivi à long terme sont en cours pour évaluer les risques liés aux cigarettes électroniques .

Des études de cohorte sont en cours pour surveiller les utilisateurs de cigarettes électroniques et pourraient potentiellement fournir des données à long terme sur le risque de cancer associé au vapotage . Ces études sont cruciales pour comprendre les effets à long terme de l'exposition au PG et à d'autres substances présentes dans les e-cigarettes . Les résultats de ces études sont attendus avec intérêt. Il est estimé que plus de 10 millions de personnes utilisent des cigarettes électroniques en France, ce qui justifie la nécessité d'études de suivi à grande échelle.

Il est difficile de distinguer les effets du PG des effets d'autres substances présentes dans les produits de consommation courante. Dans les e-cigarettes , par exemple, il est difficile de distinguer les effets du PG de ceux de la nicotine, des arômes et d'autres composés potentiellement nocifs. Les antécédents de tabagisme sont également un facteur de confusion majeur lors de l'évaluation des risques liés au vapotage . De nombreuses personnes qui vapotent ont également fumé des cigarettes traditionnelles , ce qui rend difficile d'isoler les effets du vapotage sur la santé respiratoire et le risque de cancer .

Réglementation et évaluation des risques

En raison de son utilisation répandue, la réglementation et l'évaluation des risques liés au propylène glycol sont des aspects importants à considérer. Diverses agences gouvernementales et organisations internationales ont établi des directives et des normes pour assurer une utilisation sûre du PG dans les produits de consommation. Ces réglementations visent à protéger la santé des consommateurs et à minimiser les risques potentiels liés à l'exposition au propylène glycol , notamment via le vapotage .

Réglementations actuelles concernant l'utilisation du PG dans différents produits (UE, USA, etc.)

Les réglementations concernant l'utilisation du PG varient selon les pays et les types de produits. Dans l'Union européenne, par exemple, l'utilisation du PG est autorisée dans les aliments, les cosmétiques et les médicaments, mais elle est soumise à certaines limites de concentration et à des exigences d'étiquetage. La directive européenne 2014/40/UE encadre notamment la vente et la composition des cigarettes électroniques , avec des exigences spécifiques concernant la concentration maximale de nicotine et l'étiquetage des ingrédients, dont le propylène glycol . Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) considère le PG comme "généralement reconnu comme sûr" (GRAS) pour une utilisation dans les aliments, mais elle réglemente son utilisation dans d'autres produits, notamment les cigarettes électroniques .

Les limites de concentration autorisées pour le PG dans les aliments varient en fonction du type d'aliment et de l'utilisation du PG. Par exemple, la concentration maximale autorisée pour le PG dans les arômes alimentaires est généralement plus élevée que dans les aliments eux-mêmes. Les exigences d'étiquetage exigent que les produits contenant du PG indiquent la présence de cet ingrédient sur l'étiquette, afin d'informer les consommateurs sur la composition des produits qu'ils utilisent. L'absence d'étiquetage clair peut rendre difficile pour les consommateurs d'éviter l'exposition au PG s'ils le souhaitent.

Agences d'évaluation des risques (EFSA, FDA)

Plusieurs agences d'évaluation des risques, telles que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la Food and Drug Administration (FDA), évaluent la sécurité du propylène glycol et formulent des recommandations concernant son utilisation. Ces agences examinent les données scientifiques disponibles, y compris les études toxicologiques et épidémiologiques, pour évaluer les risques potentiels pour la santé humaine. Ces évaluations prennent en compte les différentes voies d'exposition au PG, y compris l'inhalation via le vapotage de cigarettes électroniques .

L'EFSA a conclu que le PG est généralement sûr pour une utilisation dans les aliments aux niveaux d'exposition actuels, mais elle a souligné la nécessité de surveiller l'exposition au PG à partir de toutes les sources. La FDA a également conclu que le PG est généralement sûr pour une utilisation dans les aliments, mais elle a noté que des études supplémentaires pourraient être nécessaires pour évaluer les effets à long terme de l'exposition au PG. Les agences de santé publique recommandent généralement la prudence en ce qui concerne l'utilisation des cigarettes électroniques , en particulier chez les jeunes et les femmes enceintes.

  • EFSA considère le PG comme généralement sûr pour une utilisation alimentaire
  • FDA le considère GRAS (généralement reconnu comme sûr) pour les aliments
  • Surveillance continue de l'exposition au propylène glycol via différentes sources
  • Besoin de recherches supplémentaires sur les effets à long terme du vapotage de PG
  • Évaluation des risques pour les populations vulnérables, comme les enfants et les personnes souffrant de maladies respiratoires

Recommandations pour réduire l'exposition

Bien que les agences d'évaluation des risques considèrent généralement le propylène glycol comme sûr aux niveaux d'exposition actuels, il est toujours conseillé de prendre des mesures pour réduire l'exposition, en particulier pour les personnes présentant une sensibilité particulière ou souffrant de conditions respiratoires préexistantes. La réduction de l'exposition peut contribuer à minimiser les risques potentiels et à protéger la santé, notamment en limitant l'utilisation de cigarettes électroniques et en évitant le vapotage passif .

Une façon de réduire l'exposition au PG est de choisir des produits avec des concentrations plus faibles de PG. Par exemple, les consommateurs peuvent opter pour des e-liquides pour cigarettes électroniques avec des concentrations plus faibles de PG ou choisir des produits cosmétiques et alimentaires qui ne contiennent pas de PG. L'utilisation prudente des e-cigarettes et le respect des recommandations des professionnels de la santé sont également essentiels. Il est recommandé de consulter un médecin avant de commencer à utiliser des cigarettes électroniques , en particulier si vous avez des problèmes de santé respiratoire .

Améliorer la ventilation dans les environnements où le PG est utilisé, tels que les théâtres et les concerts, peut également contribuer à réduire l'exposition par inhalation. Une ventilation adéquate peut aider à diluer la concentration de PG dans l'air et à minimiser les risques d'irritation des voies respiratoires. Il est important de veiller à ce que les espaces clos soient bien ventilés, en particulier lorsqu'ils sont utilisés pour des activités qui impliquent l'utilisation de PG. Dans les théâtres, par exemple, la concentration de PG dans l'air ne doit pas dépasser 1 mg/m3 pour assurer la sécurité des spectateurs et des employés.

Certaines concentrations limites sont à retenir pour le grand public :

  • Dans l'alimentation, l'apport journalier admissible (AJA) est de 25 mg/kg de poids corporel par jour.
  • Dans les cosmétiques, la concentration maximale autorisée est de 50 %.
  • Dans les médicaments, la concentration maximale autorisée est de 60 %.
Ces données chiffrées aident à se faire une idée concrète du seuil de risque.

Un rapport de l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) de 2019, évalue l'exposition au PG via les e-cigarettes à 10 mg/kg/jour en moyenne chez les vapoteurs réguliers. Les professionnels exposés via la production industrielle (cosmétiques, aéronautique) ont une exposition comprise entre 5 et 15 mg/m3. Il est estimé que 7 millions de français sont exposés au PG du fait de leur métier.

Une étude de l'INERIS (Institut national de l'environnement industriel et des risques) de 2015 souligne qu'une brumisation de PG dans un établissement recevant du public (ERP) ne doit pas excéder une concentration de 200 mg/m3 pour limiter les risques d'irritation. L'INERIS préconise également une ventilation adéquate des locaux et le port d'équipements de protection individuelle pour les travailleurs exposés.